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Paul Watson, fondateur de l'organisation écologiste Sea Shepherd, restera en détention à Nuuk, la capitale du Groenland, jusqu'au 2 octobre prochain.
Âgé de 73 ans, Watson a été arrêté le 21 juillet dernier sur demande du Japon, qui réclame son extradition pour des incidents survenus en 2010 lors d'une campagne contre la chasse à la baleine.
Le militant est accusé d'avoir blessé un marin japonais en lançant une boule puante d'acide butyrique sur un navire baleinier.
Le 4 septembre, un juge groenlandais a décidé de prolonger la détention de Watson de 28 jours, rejetant une nouvelle fois les preuves vidéos que ses avocats affirment démontrer son innocence.
Ces preuves, selon la défense, montreraient que Watson n'était pas présent lors du lancement de la boule puante.
En revanche, le juge a accepté de visionner les images présentées par les autorités japonaises.
Cette affaire, qui prend une dimension internationale, a suscité une forte mobilisation. Sea Shepherd France, par la voix de sa présidente Lamya Essemlali, a dénoncé une violation des droits de Paul Watson.
Une pétition demandant sa libération a recueilli plus de 100 000 signatures, et la France figure parmi les nations qui exhortent le Danemark à ne pas extrader le militant écologiste vers le Japon.
Malgré sa détention, Paul Watson reste déterminé à poursuivre son combat contre la chasse à la baleine, déclarant à l'AFP : « S’ils imaginent que cela va empêcher notre opposition ! J’ai seulement changé de navire, et mon navire actuel, c’est 'Prison Nuuk' ».
Le Japon, selon lui, chercherait à faire de son cas un exemple pour dissuader toute opposition à ses pratiques de chasse aux cétacés.
La prochaine audience, qui pourrait déterminer l'avenir de Paul Watson, est prévue pour le 2 octobre.
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