La France se prépare à une éventuelle évacuation de ses ressortissants au Liban

Alors que la situation au Liban se dégrade sous l’effet des incursions terrestres et des bombardements israéliens, la France se tient prête à intervenir pour évacuer ses ressortissants. 

À l'issue d’un Conseil de défense et de sécurité nationale tenu le 1er octobre, le président Emmanuel Macron a demandé que toutes les mesures soient prises pour « assister » et « venir en aide » aux citoyens français présents dans le pays, sans toutefois déclencher d'opération d'évacuation officielle à ce stade.

Plusieurs autres pays, comme l'Allemagne et le Royaume-Uni, ont déjà entamé des opérations de rapatriement. 

L’Allemagne a envoyé un avion militaire pour évacuer du personnel non essentiel de son ambassade, tandis que le Royaume-Uni a déployé 700 militaires à Chypre en prévision d'une possible évacuation.

De son côté, la France a mobilisé un porte-hélicoptères amphibie, qui mettra entre cinq et six jours pour rejoindre la Méditerranée orientale depuis le port de Toulon. 

Le bâtiment, équipé d’hélicoptères et d'un groupement tactique, pourrait être utilisé pour évacuer des ressortissants si la situation venait à se détériorer.

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a souligné que la sécurité des 700 soldats français présents au Liban dans le cadre de la Force intérimaire des Nations unies (FINUL) restait une priorité absolue pour la France. En parallèle, l’ambassade de France à Beyrouth a mis en place une cellule de crise, disponible sept jours sur sept, afin de répondre aux préoccupations des ressortissants.

Pour le moment, aucune opération d'évacuation massive n'a été annoncée, mais la France se prépare à toute éventualité face à la montée des tensions dans la région.