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Connue principalement pour son rôle néfaste dans la maladie d’Alzheimer, la protéine tau pourrait en réalité offrir une protection précieuse au cerveau, révèle une étude récente menée par des chercheurs, dont Florence Clavaguera de l’Institut du Cerveau à Paris.
Ces travaux, qui remettent en question la compréhension courante de cette protéine, ouvrent de nouvelles perspectives dans la lutte contre les maladies neurodégénératives.
La protéine tau, lorsqu’elle est dans sa forme normale, joue un rôle essentiel en facilitant le transport des toxines produites naturellement par les cellules neuronales.
Les astrocytes, cellules gliales de soutien, recyclent ces déchets pour les transformer en énergie, limitant ainsi le stress oxydatif, un processus nuisible souvent associé aux pathologies du cerveau.
Cependant, lorsque la protéine tau subit une mutation, comme dans les cas d’Alzheimer, cette fonction protectrice est affaiblie, aggravant ainsi les effets toxiques sur le cerveau.
"Si l’on parvenait à identifier les autres cascades influencées par la mutation pathologique de tau, il serait possible d’intervenir en amont pour limiter la neurodégénérescence," explique Florence Clavaguera.
Cette approche innovante ne consisterait pas à cibler directement la protéine tau, mais à restaurer la fonction protectrice des cellules gliales, permettant ainsi une alternative thérapeutique prometteuse.
Les chercheurs envisagent désormais de tester cette hypothèse sur des souris transgéniques, dans l’espoir de confirmer ces résultats et de faire un pas de plus vers un traitement efficace contre les maladies neurodégénératives.
Affaire à suivre pour les scientifiques et les familles des patients, en quête de solutions nouvelles face aux ravages de l’Alzheimer.
La protéine tau dans le cerveau : un rôle protecteur et des effets de mutation – © Radio Sisko FM, illustration générée par IA
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