Crise au sein du gouvernement sud-africain : L’Alliance démocratique menace de quitter l'exécutif

En Afrique du Sud, l'Alliance démocratique (DA) envisage de se retirer du gouvernement d'unité nationale en raison de divergences majeures sur un projet de loi sur l'éducation.

En Afrique du Sud, le chef de l’Alliance démocratique (DA), John Steenhuisen, a récemment annoncé que son parti pourrait quitter le gouvernement d’unité nationale en raison d'un désaccord majeur sur un projet de loi sur l'éducation. 

Ce projet, promulgué par le président Cyril Ramaphosa, est perçu par la DA comme une menace pour la minorité afrikaner et la langue afrikaans.

Depuis sa formation le 30 juin, après des élections législatives où l’ANC a perdu sa majorité absolue, le gouvernement d’unité nationale est confronté à sa première crise sérieuse. La DA, ayant obtenu environ 22 % des voix et occupant six portefeuilles dont celui de l’Agriculture, critique la loi adoptée avant les élections. 

Cette loi, selon la DA, accroît les pouvoirs du gouvernement au détriment des conseils de direction des établissements scolaires, en particulier concernant la langue d’enseignement et l’enseignement à domicile.

John Steenhuisen a déclaré que si le président Ramaphosa persistait dans la promulgation de la loi, la DA serait contrainte de reconsidérer sa participation au gouvernement. Il a souligné que l'absence de soutien de la DA pourrait mettre en péril la majorité parlementaire du gouvernement.

Malgré ces tensions, le président Ramaphosa a assuré que les membres du gouvernement avaient réaffirmé leur engagement envers la pérennité de l’unité nationale lors d'une réunion le 11 septembre. Le gouvernement reste donc en place pour l’instant, malgré les critiques et les incertitudes.