L'Espagne facilite l'immigration pour soutenir son économie et son État-providence

Le gouvernement espagnol, sous la direction du Premier ministre Pedro Sanchez, a annoncé une série de réformes visant à faciliter l’intégration des étrangers dans le pays. 

Contrairement à la majorité des pays européens qui adoptent des politiques de plus en plus restrictives en matière d'immigration, l’Espagne fait le choix d’accueillir favorablement les immigrants, considérant leur contribution comme essentielle à la prospérité de l’économie et à la pérennité de l’État-providence.

Le 9 octobre, devant le parlement, Pedro Sanchez a réaffirmé que « l'immigration n’est pas seulement une question d’humanisme, mais elle est également nécessaire pour notre économie ». Pour concrétiser cette vision, le gouvernement espagnol prévoit de modifier, dès novembre, la loi sur l’immigration afin de réduire les obstacles bureaucratiques à l'obtention des titres de séjour et de simplifier les démarches pour les contrats de travail des étrangers.

Un nouveau plan d’intégration des étrangers sera lancé, incluant la reconnaissance des qualifications académiques des travailleurs immigrés et la création de 6 000 places supplémentaires pour les mineurs dans les centres d'accueil. 

Ces mesures visent à rendre l’installation des étrangers en Espagne plus simple et plus rapide.

Le Premier ministre a également rappelé que seuls 6 % des étrangers présents en Espagne sont arrivés de manière irrégulière, tout en soulignant l’apport économique des immigrés. 

En effet, les travailleurs étrangers ont un taux d’activité supérieur à celui des Espagnols et contribuent à hauteur de 10 % aux revenus de la sécurité sociale. 

Cependant, ils bénéficient des prestations sociales 40 % de moins que les natifs.

Cette réforme marque une divergence notable avec les politiques migratoires d’autres pays européens, où l’immigration est souvent perçue comme un problème. 

En Espagne, elle est considérée comme une opportunité économique.