Élection présidentielle américaine : un scrutin serré et des résultats potentiellement retardés

Le résultat de l'élection présidentielle américaine, qui oppose Donald Trump à Kamala Harris, pourrait ne pas être connu immédiatement après le jour du scrutin. 

En raison d'un scrutin très serré et de procédures de décompte complexes, les experts prévoient que l’annonce du vainqueur pourrait nécessiter plusieurs jours, à l'image de l'élection de 2020 où le verdict final avait pris quatre jours.

Certains États américains, notamment des « swing states » comme la Pennsylvanie et le Wisconsin, n’autorisent le dépouillement des votes par correspondance qu'à partir du jour de l'élection.

À l’inverse, la Floride bénéficie de 22 jours de prétraitement des bulletins, permettant un dépouillement accéléré. Mais dans des États comme l'Arizona, où la majorité des votes se fait par correspondance, le nombre élevé de bulletins non traités jusqu'au jour J pourrait allonger les délais.

Un risque de « mirage rouge » – une impression initiale de victoire républicaine – pourrait également se profiler en raison des délais de dépouillement des votes par correspondance, généralement favorables aux démocrates. 

Ce phénomène pourrait alimenter des accusations de fraude, particulièrement dans un contexte où Donald Trump a plusieurs fois remis en question l'intégrité du processus électoral.

Par ailleurs, des règles récemment introduites ajoutent à la complexité du scrutin. 

En Géorgie, une nouvelle mesure impose une vérification manuelle des bulletins de vote en parallèle des machines à voter, ajoutant encore au temps de dépouillement. 

De plus, des États comme le Wisconsin permettent aux candidats de demander un recomptage si l’écart des votes est inférieur à 1 %, rallongeant potentiellement les délais.

La transition pourrait aussi se compliquer si Donald Trump conteste les résultats en cas de défaite. 

Le candidat républicain, qui continue de dénoncer des fraudes lors de l’élection de 2020, pourrait engager des recours judiciaires ou exiger des recomptages massifs dans les États-clés, retardant d’autant plus l’annonce définitive du 47e président des États-Unis.