Vers une révolution médicale : des nanorobots bientôt testés en clinique

Un nouvel espoir se dessine dans le domaine médical avec les avancées prometteuses des nanorobots, de minuscules machines capables de naviguer à travers le corps humain pour effectuer des interventions précises. 

Une équipe de l’Université de Saskatchewan, dirigée par le professeur Chris Zhang, a mis au point un modèle innovant permettant de surmonter les défis techniques qui freinent le passage des nanorobots aux essais cliniques. 

Ces travaux, publiés dans Nature Communications, marquent une étape cruciale dans le développement de cette technologie.

Un défi médical de taille

Face aux faibles chances de succès des interventions chirurgicales en cas d’hémorragie cérébrale, le professeur Zhang a exploré l’utilisation des nanorobots comme solution. 

Ces derniers pourraient accéder à des zones inaccessibles par les techniques chirurgicales classiques, notamment dans le cerveau, augmentant ainsi le taux de survie des patients.

Cependant, la navigation dans les vaisseaux sanguins, essentielle pour atteindre les zones cibles, représente un défi majeur. 

Les modèles mathématiques actuels, basés sur la théorie de la force de résistance (RFT), ne tiennent pas suffisamment compte des interactions dynamiques entre les nanorobots et le fluide environnant, ce qui limite leur efficacité.

Une nouvelle théorie pour des nanorobots performants

L’équipe de Zhang a développé une nouvelle approche, la "théorie de l’interaction fluide-solide" (FSI). Contrairement à la RFT, la FSI intègre les interactions mutuelles entre le mouvement des robots et la dynamique des fluides corporels. 

Ce modèle plus réaliste a été validé par des simulations, démontrant des prédictions plus précises et fiables dans des conditions cliniques réelles.

Grâce à cette théorie, un prototype de nanorobot a été conçu à l’aide de l’impression 3D. Les chercheurs ont optimisé sa forme, sa taille et son mécanisme de propulsion pour accroître son efficacité et sa précision.

Des applications médicales révolutionnaires

Ces avancées ouvrent la voie aux premiers essais cliniques, où les nanorobots pourraient offrir des alternatives aux méthodes chirurgicales traditionnelles. 

Ils permettraient, entre autres, d’intervenir dans des zones inopérables, comme les tumeurs profondément enfouies ou les vaisseaux cérébraux les plus petits, pour réparer des tissus ou administrer des traitements ciblés.

Les nanorobots pourraient ainsi transformer la médecine moderne, offrant des solutions innovantes pour des pathologies aujourd’hui considérées comme inaccessibles. 

Selon le professeur Zhang, cette technologie représente un tournant décisif, rapprochant un futur où les interventions médicales seront plus sûres et précises.

Une étape cruciale

Avec cette percée, l’équipe canadienne ambitionne de franchir rapidement les étapes nécessaires pour entamer les essais cliniques. 

Si ces derniers s’avèrent concluants, les nanorobots pourraient devenir un outil médical révolutionnaire, sauvant des vies dans des cas où la médecine actuelle est encore démunie.