Une tumeur cérébrale infantile disparaît grâce à une thérapie révolutionnaire

Un espoir considérable pour les enfants atteints de tumeurs cérébrales agressives : des chercheurs de l'école de médecine de Stanford ont dévoilé une avancée médicale majeure. 

Une thérapie innovante utilisant des cellules immunitaires modifiées, appelées CAR-T, a permis la disparition complète d’une tumeur cérébrale chez un jeune patient, selon une étude publiée dans la prestigieuse revue Nature.

Une méthode ciblée et révolutionnaire

Cette nouvelle approche repose sur l'utilisation de lymphocytes T, des cellules clés du système immunitaire. 

Modifiées en laboratoire pour cibler une molécule spécifique des cellules cancéreuses (GD2), ces cellules CAR-T sont ensuite réinjectées aux patients. "Nous avons trouvé un traitement capable de réduire les tumeurs et même d'améliorer les symptômes", explique Michelle Monje, neuro-oncologue pédiatrique et première autrice de l'étude.

Des résultats prometteurs malgré les défis

L'étude a été menée sur 11 enfants atteints de gliomes infiltrants du tronc cérébral (DIPG) ou de gliomes diffus de la ligne médiane (DMG), des cancers infantiles rares et particulièrement agressifs. 

Les résultats sont impressionnants : neuf enfants ont montré une amélioration neurologique, quatre ont vu leur tumeur diminuer de plus de moitié, et pour un patient, la tumeur a complètement disparu des scanners cérébraux.

Cependant, le traitement reste lourd. Les patients subissent d’abord une chimiothérapie pour préparer leur système immunitaire avant de recevoir les cellules CAR-T. 

Les effets secondaires initiaux, tels que fièvre et hypotension, ont été réduits en modifiant l’administration directement dans le liquide céphalo-rachidien.

Des perspectives encourageantes

Malgré ces avancées, des disparités dans les réponses au traitement subsistent. "Nous travaillons à comprendre pourquoi certains patients ne bénéficient pas de cette thérapie", confie Michelle Monje, précisant que ces recherches en laboratoire visent à optimiser cette technique pour l’avenir.

Cette percée marque une étape cruciale dans la lutte contre les cancers infantiles et ouvre la voie à de nouveaux traitements prometteurs.